Page:Drouot – Eurydice deux fois perdue, 1921.djvu/78

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Une chose me prive, l’avouerai-je ? C’est de ne plus avoir pour ma personne physique la même considération qu’autrefois. Tu me rendais si cher à moi-même, quand tu m’assurais qu’un de mes regards t’avait blessée, que je me surprends parfois encore à attendre du paysage où je plonge doucement les yeux quelque murmure tendre et flatteur.

* * *

Amie, amie, je ne puis plus me taire ! Je me donne à toi, comme la cloche, toute entière dans chacun de ses battements, se donne au soleil qui va disparaître sous l’horizon noir.

* * *

Désir, être invisible, être vigoureux et brûlant, à la stature humaine, à la poigne solide et douce, pourquoi glisses-tu tes mains sous mes aisselles, pourquoi m’em-