Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/105

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pointements fabuleux, il est officier de la Légion d’honneur, et, au mépris des règlements, il a, à son service privé, toute une domesticité d’agents, détournés de leurs emplois.

Sous l’Empire, quand une exécution devait avoir lieu, on envoyait un service à Wolff, comme pour une première ; on prévenait sur les boulevards tous les représentants de l’interlopie cosmopolite, tous les cocos et toutes les cocottes. Dans l’appartement du directeur, illuminé a giorno, on buvait et on mangeait dans tous les coins, jusqu’à l’heure où le chef de la sûreté venait dire au condamné : « Allons, ma petite vieille, voilà le moment ! » L’archevêque de Paris n’a jamais protesté contre ces scandales. Monseigneur Darboy s’en est-il souvenu lorsqu’à son tour il a été prisonnier à la Roquette ?

Nous avons vu Grévy gracier, pêle-mêle, entre deux carambolages, les parricides, les empoisonneurs, les assassins de vieilles femmes et d’enfants. Il avait raison. Une société qui supporte les infamies auxquelles nous assistons depuis dix ans, est déchue même du droit de punir.