Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/157

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Ils payaient au propriétaire cinquante francs pour le corps d’une grande personne.

N’est-ce point saisissant, ce contraste d’hier et d’aujourd’hui ? Regardez ces malheureux qui s’en vont furtivement dans un faubourg perdu de Paris, n’ayant pas même un lieu pour pleurer, pour dire en paix le Kaddisch des veuves et des orphelins, pour réciter la prière : « O Éternel, rocher des mondes ! »

Avant qu’un siècle soit écoulé, ils seront les maîtres de ce brillant Paris à travers lequel ils se glissent comme des ombres ; ils auront les palais, les chevaux fringants, les loges à l’Opéra, l’autorité : ils auront tout. En ce coin même de la Villette s’élèveront les usines d’Halphen, où trois mille ouvriers chrétiens, pliant sous le labeur sans trêve, étouffant dans une atmosphère de cinquante degrés, crachent le sang dès quarante ans pour que cet homme ait un peu plus d’or.

À cette époque. Je Juif, qu’on n’admettait nulle part, était en réalité partout, et cela depuis la Régence.

Ce qu’il n’avait pu faire au moyen âge avec les templiers, le Juif le faisait avec la franc— maçonnerie, dans laquelle il avait fondu toutes les sociétés secrètes particulières qui avaient si longtemps cheminé dans l’ombre.

Les moyens employés pour détruire l’ancienne France furent en réalité assez simples.

Les francs-maçons s’étaient débarrassés du seul ennemi qu’ils eussent sérieusement à craindre dans cette société inattentive et frivole : le jésuite. Très délié, très perspicace, le jésuite personnifiait l’esprit français en ce qu’il a de meilleur, le bon sens, l’amour des lettres, l’équilibre de l’intelligence, qui firent notre dix-septième siècle si grand dans l’histoire. Très informé, sans l’être aussi bien que le Juif, il avait et il a encore