Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/188

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Charmes, les Berger, les Raffalowich, les Jacquot du temps, se faisant donner des candidatures officielles, des directions, des consulats, des concessions, en menaçant toujours de refuser leur précaire appui, en se fâchant quand on propose de les payer non pas ce qu’ils s’estiment, mais ce qu’ils valent.

Nul mieux que Toussenel n’a signalé la conquête de tous les États chrétiens par le Juif.


Le Juif, écrit-il, a frappé tous les États d’une nouvelle hypothèque, et d’une hypothèque que ces États ne rembourseront jamais avec leurs revenus. L’Europe est inféodée à la domination d’Israël ; cette domination universelle que tant de conquérants ont rêvée, les Juifs l’ont entre leurs mains. Jérusalem a imposé le tribut à tous les États ; le produit le plus clair du travail de tous les travailleurs passe dans la bourse des Juifs, sous le nom d’intérêts de la dette nationale.


Si les Juifs allemands, représentés par Rothschild, avaient si vite réussi à accaparer la majeure partie de la fortune publique, il convient de reconnaître qu’ils avaient été puissamment aidés par les Juifs portugais.

Les Rothschild, spéculateurs peu spéculatifs de leur nature, s’étaient gardé, on le comprend, de suivre les Juifs de l’école saint-simonienne dans leurs tentatives pour régénérer le monde. Dans l’immense Paris des idées et des utopies, ils ont toujours été les mêmes que dans leur maison de bois à grillage épais de la Judengasse de Francfort : ils attendent qu’on frappe à la porte, pour entr’ouvrir le judas et demander quel gage on apporte.

A la vieille usure, les Rothschild avaient substitué les emprunts d’État. Les Pereire créèrent tout un système financier nouveau : bienfait du crédit, roulement incessant de l’argent, circulation des capitaux, ils enve-