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Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/190

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Quand on étudiera ce point, la plupart des journalistes du règne de Louis-Philippe, à quelque opinion qu’ils appartiennent, apparaîtront dans un beau rôle, très prévoyants, très perspicaces, très politiques, absolument dédaigneux de l’argent que les députés et les hommes d’État acceptaient sans honte des Rothschild et des Fould.

Le duc d’Orléans était très frappé aussi de cette invasion d’un nouveau genre, et se proposait d’y mettre ordre. Ce prince, d’un abord si facile, si affable pour tous, et qui traitait les artistes en camarades, ne voulut jamais recevoir Rothschild à sa table. En 1842, quand le baron manifesta le désir d’assister aux courses de Chantilly, le duc d’Orléans refusa de l’admettre dans sa tribune.

Un passage très significatif de l’éloquent auteur des Juifs rois de l'époque nous montre quels étaient les sentiments du Prince Royal sur ce point[1].


Sire, le Prince Royal, votre fils bien-aimé, gémissait amèrement des empiétements de cette puissance insatiable des Juifs ; de ces Juifs, disait-il, qui violentent le pouvoir, écra-

  1. L’héroïque Prince Impérial, que le franc-maçon Carrey fit tomber dans une embuscade et assassiner au Zouzouland, affirmait hautement la nécessité de protéger le travailleur contre l’exploitation juive, de défendre l’épargne contre les manœuvres des financiers. Dans le Mémoire pour servir d’introduction à la rédaction d’une constitution impériale, on lit :
      « A côté de ces tribuns pour qui la popularité est une carrière, il existe, à l’état d’influence sociale et politique considérable, une classe de faiseurs d’affaires, Juifs riches à millions, pour qui la spéculation est une carrière.
      « Ces hommes n’ont pas de religion, pas de patrie, pas de devoirs ; et cependant ils ont la puissance que donnent d’immenses capitaux. Il faut la ruiner. Tant qu’elle sera debout, l’immoralité et l’envie qu’inspire au peuple la fortune mal acquise du riche, rongeront la France comme une lèpre. »