Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/191

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sent le pays, et font remonter vers le trône innocent les malédictions du travailleur obéré.

Il songeait, dans ses rêves de royauté future, à s’affranchir d’un honteux vasselage, à briser cette nouvelle féodalité, si pesante pour les rois et pour les peuples ; mais il ne se dissimulait pas les périls de la lutte. « Peut-être la royauté succombera-t-elle en cette lutte, disait-il un jour à l’un de nous : car ces banquiers se feront longtemps encore, contre le Roi, une arme de l’ignorance de ce même peuple que le Roi aura voulu servir. Ils irriteront ses souffrances par leur presse menteuse, ils videront de nouveau leurs ateliers sur la place publique, ils lanceront contre le palais leurs serfs inoccupés ; et, pour endormir la fureur de ce peuple, après qu’ils l’auront déchaîné, ils lui jetteront à dévorer une royauté de plus. Je sais que de rudes éventualités nous attendent ; mais il n’y a déjà plus à reculer devant les dangers de la guerre... Il faut que, sans plus tarder, la royauté d’aujourd’hui reprenne le peuple aux Juifs, sinon ce gouvernement périra par ses Juifs. »


Le comte de Paris connaissait-il ces nobles paroles, lorsqu’il s’asseyait avec sa famille à la table de Rothschild, lorsque sa fille faisait ses premiers pas dans le monde à Ferrières ?

Quel début pour une fille de France !