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Quant à la Banque Franco-Égyptienne, c’est une de ces immenses machines juives qu’il faudrait démonter et analyser pièce à pièce, pour se rendre compte de la situation économique, non-seulement de la France, mais du monde entier.

La grande affaire de la Banque Franco-Égyptienne, ce sont les Syndicats, les agiotages, les coups de Bourse entrepris d’accord et en participation avec les hommes du gouvernement.

L’expédition du Tonkin fut une opération de ce genre.

Nous sommes allés au Tonkin pour faire une affaire. Toute la famille Ferry prend part à la curée. C’est Bavier-Chauffour, cousin de Jules Ferry et qui a épousé une nièce de Floquet, qui est chargé d’aller représenter dans l’Extrême-Orient les intérêts de toute la tribu[1]

  1. Nos généraux, du moins, ont manifesté leur répulsion pour ces vilains trafics, comme en témoignent les deux dépêches communiquées à la commission du Tonkin, dans la séance du 1er décembre 1885.
    Général de Courcy à ministre Guerre.

    « Reçois lettre ministre Marine, signée Rousseau. Il demande explications à propos de concessions de terrains à Bavier-Chauffour, à Queb-Do, et du bassin houiller de Hong-Gay. Je refuse de me mêler à ces tripotages. Tout me paraît annulé, roi précédent et ministres prévaricateurs enfuis ou déportés.

    « De Courcy, »

    Voici la réponse du ministre de la Guerre :

    Au général de Courcy.

    « Je partage vos opinions sur l’affaire Bavier-Chauffour.

    « Campenon. »

    Ceci explique que le général de Courcy ait été rappelé et remplacé par Paul Bert, qui est allé essayer de relever là-bas les affaires financières de l’opportunisme.