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Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/278

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tiquiers peu scrupuleux, comme Tirard ; de faiseurs de dupes qui avaient frisé le bagne, comme Constans ; de bohèmes et de piliers d’estaminet, comme Lepère et Cazot ; de généraux déshonorés, comme Thibaudin ; de débris de 48, de médecins sans clientèle, d’officiers de santé, de vétérinaires, d’étudiants culotteurs de pipes, retirés en province, et qui, sous un gouvernement régulier, auraient achevé tranquillement de tomber en enfance en caressant la fille et la fiole.

C’était, avec l’élément sémitique en plus, l’éternelle tourbe avide et sans pudeur dont parle le poète grec, « le menu fretin d’étrangers qui n’auraient eu qu’à invoquer Jupiter fouetté, d’esclaves, de gens mal nés et ne valant guère mieux, arrivés d’hier, et dont Athènes n’aurait pas même voulu jadis pour victimes expiatoires ».

A tous ces citoyens équivoques, un vrai Français eût pu adresser l’apostrophe que Scipion Émilien lança du haut des Rostres, un jour qu’une cohue d’esclaves et d’affranchis interrompait le second Africain : « Silence, faux fils de l’Italie ! vous aurez beau faire, ceux que j’ai amenés garrottés à Rome ne m’effrayeront pas, tout déliés qu’ils sont maintenant ! »

Le pacte fut signé définitivement avec les Juifs quand Gambetta eut formellement promis la persécution dans ce mot qui fit de lui presqu’un roi : Le cléricalisme, c’est l’ennemi.

Les Juifs sont les plus prodigieux réclamiers qui existent. Ils vous trompettent un nom d’écrivain, de cantatrice, de cabotin ou de cabotine, jusqu’à ce que vous en ayez plein les oreilles ; ils se surpassèrent pour Gambetta. Jamais mise en scène ne fut mieux organisée, et l’on ne peut se défendre d’admiration devant l’incomparable façon dont cette personnalité fut net-