Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/290

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France, nous l’avons dit, ne voulait pas en entendre parler, et Gambetta, après son échec de Belleville, n’était plus en état d’imposer rien.

Il y eut des querelles et des récriminations. Pour comble de malheur, Gambetta s’était brouillé avec Rothschild. Le 10 juin 1881, avait eu lieu un souper intime, dont tous les journaux ont parlé, et auquel assistaient, outre Gambetta, Alphonse de Rothschild et Galliffet, quelques grands seigneurs chargés d’amuser : le marquis du Lau, Kerjégu et le marquis de Breteuil. Gambetta avait plaisanté un peu vivement le baron sur tout l’argent qu’il avait gagné depuis quelques années.

Malgré une vigoureuse tape sur le ventre qui soulignait l’intention amicale du propos, Alphonse de Rothschild, qui avait sa névrose ce jour-là, prit mal la chose. Le baron n’aime pas qu’on le traite aussi familièrement, quand il y a des gens titrés.