Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/30

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inconsciente, par la naturelle disposition d’intelligences pusillanimes et timides, par une sorte de fatalité inhérente à la conformation de leur cerveau.

C’est plus fort qu’eux. Il y a une grande porte ; il suffit d’entrer la tête haute… Ceux qui dirigent le parti conservateur farfouillent dans l’ombre, ils s’efforcent de mettre la main sur le bouton d’une porte clandestine, ils demandent s’il n’existe pas quelque couloir tortueux par lequel on se pourrait glisser. La moitié de la France crie aux membres de la droite : « Nous sommes avec vous !… » Ceux-ci, au lieu d’aller de l’avant, attirent dans des coins des êtres déshonorés comme les Ferry, les Rouvier, les Flourens et susurrent à leurs oreilles : « Hein ! voyons, est-ce qu’il n’y aurait pas moyen de s’entendre ensemble ! »

La nation qui répugne à ces trafics, se dit : « Décidément tous les parlementaires, quelle que soit leur nuance, sont immoraux au dernier degré, immoraux comme des Vénérables de Loges maçonniques. On ne tirera jamais rien d’eux. Essayons de Boulanger. »


Dire ceci, ce n’est pas agiter le fouet de Juvénal, « l’homme d’ivoire et d’or, » comme dit Victor Hugo ; ce n’est pas faire de la satire : c’est faire uniquement de la sociologie, peindre des êtres, indiquer un état d’esprit.