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retracé là, avec une certaine verve, quelques épisodes du carnaval de Venise.


III


Le hall seul vaut une visite à Ferrières. Le soir, avec les onze cents becs de gaz de son plafond lumineux, éclairant les brillantes toilettes, les diamants, les fleurs, ce hall est véritablement féerique. C’est la pièce triomphale du lieu : tout y parle de triomphes. Le long de l’immense galerie circulaire qui règne tout autour, sont disposées de superbes tapisseries qui représentent des triomphes : Triomphe d’Alexandre, Triomphe de Neptune, Triomphe de la Paix… et même Triomphe du Christianisme à Tolbiac.

On y voit… Que ne voit-on pas dans ce prodigieux bazar ? Voici d’abord, à gauche de la cheminée, dont nous parlerons tout à l’heure, le portrait du baron James, par Flandrin, et de la baronne James, par Ingres. Sur les murs, un Portrait d’homme, de Rembrandt ; la Comtesse della Rocca et don Luis de Haro, de Velasquez ; une Diane chasseresse, de Rubens ; David et Goliath, du Guide ; la princesse Henriette d’Angleterre, de Reynolds ; Diogène cherchant un homme, de Van Mol ; le Message, de Bordone.

Partout des cabinets italiens, des vitrines encombrées de petits chefs-d’œuvre, des ivoires, des faïences de della Robbia ; le Joueur de musette, de Bernard Palissy ; des émaux de Petitot, des boîtes de Blarenberghe, des Saxes, le miroir de Mme de Pompadour, des coffrets aux armes de France, qu’on est tout étonné de rencontrer là.

La cheminée monumentale estdécorée de médaillons italiens, et surmontée d’un buste de Minerve. Sur une