Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/361

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

plumages multicolores, dans un concert de cris, tantôt stridents, tantôt plaintifs, et semble comme une vision d’un coin du Paradis terrestre.

C’est la gaieté de Ferrières que ces oiseaux : car, au fond, ce château sans passé est lugubre. Cela ne rappelle point les grandes existences seigneuriales d’autrefois. La victoire, l’héroïsme, le génie, n’ont pas mis là leur sceau rayonnant.


V


La grande joie des Rothschild est de lire les journaux après quelque fête, quelque décès, quelque mariage. Ils se mirent dans ces descriptions, ils se passent les feuilles de main en main. Ils font imprimer les articles à part, pour leur consommation personnelle ; et, en ceci, ils ont raison : ils préparent, pour l’histoire des mœurs, des documents dont les grands écrivains de l’avenir tiendront plus de compte que de beaucoup de discours prononcés dans les Chambres. Le recueil intitulé : le Baron James de Rothschild, qui a été tiré chez Claye, mais n’a pas été mis en librairie, est d’un réel intérêt.

Tous les journaux, sauf l’Univers, l’Union, la Gazette de France, et probablement deux ou trois autres que j’oublie, font l’office des pleureuses salariées aux enterrements d’autrefois : ils s’arrachent les cheveux, ils se déchirent la figure avec les ongles, ils se roulent par terre de désespoir. Ce mort aurait inventé le fer, comme Tubalcaïn, ou la charrue, comme Triptolème ; il aurait découvert la panacée de tous les maux, que ces feuilles publiques n’en parleraient pas sur un mode plus admiratif. Les formules employées pour louer ce Juif aile-