Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/383

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naire, qui avait laissé sa femme là-bas pour mener la grande existence ici.

Tout aboutit au Juif, en effet. Nous le verrons plus loin pressurant la misère populaire avec les agences d’achat de reconnaissances du Mont-de-Piété : il est le bailleur de fonds, le prêteur réel des usuriers qui obligent les gens du monde. Il sait, à une minute près, la durée du souffle de toutes ces pauvres petites grenouilles qui s’efforcent de se grossir pour égaler les grosses fortunes Israélites. Quand l’haleine commence à manquer, il arrive, et il est le bien venu.


III


Ce qui est plus inquiétant que tout le reste, peut-être, c’est cet abaissement de la femme française. Aux époques de décadence, on l’a constaté, la femme monte tandis que l’homme descend ; cette fois il ne s’est rien produit de pareil. On aurait pu espérer qu’après la guerre il se serait formé un groupe de Françaises exerçant une influence active comme femmes, comme sœurs, comme amies, s’efforçant d’inspirer à tous des idées patriotiques, se servant de leur beauté, de leur sourire, de leur charme, pour relever les cœurs, pour éveiller le désir des nobles actions. Quelle magnifique mission dans un pays où la femme a toujours joué un si grand rôle !

La duchesse de Chevreuse semble avoir eu un instant cette généreuse ambition : elle a essayé de réunir toutes les femmes dans le culte de Jeanne d’Arc, de faire de la pure héroïne le symbole du relèvement national. C’est pour cela que les journaux francs-maçons et juifs se sont acharnés après elle. Mais sa voix, d’ailleurs, est restée sans écho.