Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/42

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empêchent de parler et d’agir. Au bout de quatre ans, les électeurs désillusionnés s’écrient : « A quoi bon nous être exposés à toutes les vexations de la part de l’administration, pour envoyer 180 députés conservateurs à la Chambre, puisqu’à eux tous ils n’ont pas eu le courage d’attaquer une seule fois ce Juif qui nous opprime, nous déshonore et nous dépouille ? »


Les conservateurs ont fini par obéir à une espèce de suggestion et par se persuader que les Juifs devaient être tenus hors de tout débat, tandis que les Chrétiens étaient créés et mis au monde pour recevoir des injures et subir des injustices.

Je puis vous citer un exemple de cette singulière disposition d’esprit. J’avais prié un des plus vaillants, un des plus éloquents d’entre nous, d’adresser une question au ministre du Commerce et des Travaux publics, ce Sémite Millaud qui a l’air d’un singe qui a avalé sa noix de coco, pour savoir de quel droit la maison Hachette avait rétabli de son autorité privée la commission de colportage abolie par la Chambre.

« Je ne vous demande pas, avais-je expliqué à mon ami, de prendre parti pour moi ; je vous demande simplement de dire ceci : « Voici des descriptions de mœurs sans nom, des histoires d’inceste, des romans comme Germinal où la Mouquette montre… ce que vous savez, sous les flamboiements du soleil