Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/41

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un pourboire au garçon qui lui avait apporté le buvard et la plume…


Ils sont tous comme cela. Il y a force braves gens parmi ces représentants dans lesquels, aux heures de crise, la France honnête et laborieuse met sa confiance ; oh les choisit parce que toute la contrée connait leur famille, depuis des siècles, pour être une famille sans tache. Ils partent dans des dispositions admirables, après avoir été prier à leur paroisse comme de bons députés d’autrefois qui, en se rendant aux États de leur province, demandaient à Dieu de bien faire leur devoir. Il leur arrive ce qui arrive aux jeunes gens qui débarquent à Paris avec un petit baluchon. Ces jeunes gens trouvent à la gare des femmes, généralement avancées en âge, qui leur disent d’un air engageant : « Vous ne connaissez pas Paris ; venez avec moi, et je vous montrerai tout… »

Les députés, en franchissant le seuil du Palais-Bourbon, trouvent des hommes qui se sont improvisés chefs et qui disent aux novices : « Vous ne connaissez pas les dédales des Assemblées et les dessous de la vie parlementaire ; venez avec moi, et je vous montrerai tout… »

Les vétérans promènent ainsi leurs recrues pendant quatre ans, ils les entraînent dans des sous-sols où l’on manipule des cuisines effroyables, ils les mêlent à toutes sortes de combinaisons, ils les