Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/436

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Le cœur ne se serre-t-il pas lorsqu’on pense qu’il suffit de quelques imbéciles, ou de quelques agités, pour réduire notre France à ce rôle de pauvre chien qui court porter ses caresses à tout le monde, et que tout le monde repousse à coups de pied ?

Sans les Gambetta, les Waddington, les SpuUer, sans tous les étrangers qui nous ont fourrés dans les complications où l’on intrigue, comme leurs journalistes nous ont fourrés dans les souscriptions où l’on tripote, qu’il eût été magnifique encore une fois le rôle de notre chère patrie ! Avoir émancipé l’Amérique, avoir affranchi l’Italie, avoir combattu partout pour ce qui nous paraissait la justice, et demeurer tranquille dans un recueillement de vaincu ! Au bout de dix ans de ce repos fier, on serait venu humblement nous demander de donner notre avis dans les conseils de l’Europe...


IV


Dès que les Juifs y ont tenu le premier rang, le théâtre lui-même s’est transformé. Tant que les comédiens furent de simples chrétiens, le métier d’acteur resta un métier peu considéré par lui-même, mais que la grandeur du talent, la tenue personnelle de l’artiste, relevaient à l’occasion. Il faut avoir perdu, en effet, tout sens moral et tout bon sens, pour admettre que, dans la hiérarchie sociale, le bouffon, dont la profes-

    France, durent s’incliner sous îa bénédiction d’un pasteur, tandis que les Yankees se montraient du doigt en ricanant ces deux étranges ambassadeurs de la France catholique. Il est vrai que les deux bons républicains, avaient saisi au vol l'occasion de se faire octroyer 6,000 francs chacun, pour un voyage dont tous les frais étaient payés.