Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/443

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de superbes concerts dans les « salons qui sont en enfilade ». — « Quelle jolie décoration ! que de chefs-d’œuvre ! » s’écrie Meyer toujours ravi. « En pénétrant sous le péristyle, la magistrale statue de Houdon, l’Apollon, vous prend le regard. » J’imagine que le maître de céans a dû nous prendre jadis quelque autre chose, pour donner de si belles fêtes…

Les Ellissen sont aussi fort joyeux, et trouvent que la vie est belle, depuis qu’ils ont quitté le ghetto de Francfort et sont devenus millionnaires. La mésaventure de nos pauvres chiffonniers condamnés à mourir de faim les a particulièrement mis en gaieté ; ils en ont fait le sujet d’une pièce, qui a inauguré leur hôtel du boulevard Haussmann, construit sur l’emplacement des jardins de la princesse Mathilde.

Dans ce Paris conquis, on rencontre jusqu’à des Juifs indiens, les Sassoon, une famille aux aventures fabuleuses, qui possède la moitié de Bombay. Ils viennent donner des soirées chez nous. Mme Gubbay, fille de ce Sassoon, arrive de l’Inde tout à coup, invite des gens qu’elle n’a jamais vus, auxquels elle n’a jamais été présentée, et chacun accourt. Et il y a des naïfs qui prétendent que la société parisienne s’ouvre difficilement !


Dans les quartiers que les Juifs ont choisis pour leurs hôtels, on peut au moins se recueillir sans être écœuré par le spectacle que présente la rue. La rue est maintenant aux souteneurs et aux filles : ils s’y carrent effrontément, ils insultent les passants, et font rougir les femmes honnêtes par d’immondes propos.

C’est le livre de M. Macé, le Service de la Sûreté par son ancien chef, qu’il faut lire d’un bout à l’autre, si l’on veut avoir une idée de ce que les républicains ont