Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/482

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Guillot cependant n’était qu’un enfant à côté de Bellamy. Protestant et Franc-Maçon, chef du parti opportuniste dans le Finistère, conseiller général, maire de Brest, chevalier de la Légion d’honneur, Bellamy est un type complet, presque une figure. Gambetta, qui allait à l’improbité comme le fer va à l’aimant, en fit son ami, et, pendant de longues années, Bellamy fut, comme Guillot, le grand électeur du département.

Même quand il fut impossible de dissimuler ses détournements, les députés républicains le protégèrent longtemps contre toutes les poursuites.

Le nombre des abus de confiance et des vols de Bellamy est incroyable, et le chiffre avoué des détournements, 800, 000 francs, est manifestement au-dessous de la vérité. Bellamy semblait avoir une préférence pour le vol aux pauvres, qui est une spécialité républicaine.

Bellamy n’en fut pas moins acquitté par le jury.

Pour le moment, les francs-maçons sont les maîtres, et le R. P. Delaporte a pu écrire très justement : « L’œuvre est tellement avancée, qu’humainement parlant son succès définitif est aussi proche que certain. Où est la force humaine qui pourrait lutter contre la Maçonnerie, maîtresse des gouvernements, de la presse, et, par les Juifs, qui la servent à condition de s’imposer à elle, de la finance, c’est-à-dire, de toute la vie industrielle et commerciale des nations ? »

Ces quelques vues sur la Maçonnerie, d’ailleurs, n’ont d’autre prétention que d’être un croquis, un essai, comme on s’exprimait autrefois. Nous n’avons pas, est-il nécessaire de le répéter ? prétendu étudier à fond cette institution complexe et variable dans ses formes, que nous avons déjà rencontrée à plusieurs reprises