Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/486

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Le dessous de la vie du Moyen Age apparaît là de la plus saisissante façon. On se rend compte de mille points obscurs, du secret impénétrable dont les Juifs s’entouraient, de la défiance persistante dont ils étaient l’objet et qu’un nouveau crime venait ranimer au moment où elle commençait à s’effacer, de détails incompréhensibles de certains procès de sorcellerie. Une fois de plus s’évanouit la légende sotte qu’on veut nous faire accepter, l’éternelle mystification d’hommes très méchants, habillés en Inquisiteurs, persécutant un Juif qui est le modèle de toutes les vertus. Nous pénétrons dans l’antre de l’alchimiste se livrant à d’étranges mixtures, demandant du sang pour ses opérations à ceux qui s’adressent à lui, sous prétexte de découvrir la pierre philosophale, l’anima mundi, et, en réalité, pour accomplir un rite monstrueux, écho des abominables mystères d’Astaroth.

Ce qu’on adore dans le ghetto, ce n’est pas le dieu de Moïse ; c’est l’affreux Moloch phénicien, auquel il faut, comme victimes humaines, des enfants et des vierges.

L’existence de l’ancien Israël, d’ailleurs, fut-elle autre chose qu’une lutte perpétuelle entre le Molochisme et le Jéhovisme ? Moloch, dont le symbole est le taureau d’airain de Carthage, qu’on fait à certains jours rougir au feu et qu’on bourre de chair humaine, est la divinité sémitique par excellence. C’est vers lui et vers Baal, dont le symbole est un âne, que les Juifs sont sans cesse attirés par l’attraction de la race. C’est lui que Manassé et les autres l’ois prévaricateurs installent dans le Temple profané ; c’est à lui qu’on offre d’effroyables sacrifices sur les hauts lieux. C’est contre lui que les Prophètes s’élèvent, sans se lasser, avec une énergie dans l’indignation, une violence dans le langage, qui