Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/493

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sieur Lisbonne, soyez donc indulgent pour notre Christ : il nous est bien difficile de faire disparaître ce tableau pour vous. »

Avec Camille Dreyfus, même mise en scène. Chacun sait ce que c’est que ce Camille Dreyfus, et sur quel fumier a poussé cette fleur vénéneuse de ghetto : condamné pour avoir insulté un prêtre, ainsi qu’il s’en vantait dans une circulaire aux électeurs du Gros-Caillou, ce Dreyfus n’en a pas moins reçu de Wilson une croix qu’il déshonore.

L’impression de répulsion qu’il inspire en venant insulter devant ce tribunal, la religion de la majorité, l’enchante loin de l’humilier. Pourvu qu’il y ait du bruit autour de son nom, le Juif ne s’occupe guère de savoir si ce bruit est un applaudissement ou une huée ; il confond la famosité malsaine avec la belle gloire, il préfère même la famosité : elle rapporte. Effectivement, quand quelqu’un a un mauvais coup à proposer, il sait où aller.

Regardez, au point de vue physiologique, comme le Dreyfus se carre devant le tribunal : il se panade, dirait La Fontaine ; il piaffe, écrirait Saint-Simon ; il est tout fier d’être en scène. On dit : « C’est Dreyfus ; vous savez bien, Dreyfus, l’homme de paille de Wilson pour les jolies négociations que vous connaissez ; Dreyfus, l’agent de la Compagnie du gaz. » Dreyfus est heureux, il sourit ; la névrose vaniteuse de cette race, née pour le cabotinage, s’épanouit en liberté.


IV


Ces faits, d’ailleurs, mettent bien en relief ce qu’on pourrait appeler le goujatisme constitutionnel du Juif. Un Chrétien serait incapable d’une manifestation de ce