Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/515

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Croissant, cette halle aux journaux pornographiques, où les échoppes Israélites, pressées les unes contre les autres, luttent entre elles à qui aura les imaginations les plus dévergondées. L’historien de l’avenir qui dressera le catalogue de ce qu’on a mis d’horreurs en circulation depuis six ans, avec la complicité des scélérats du gouvernement, n’en pourra croire ses yeux.

Scènes de crapuleuse débauche, moines roulant ivres avec des filles, prêtre fouettant une femme nue, comme dans l’affiche des Débauches d’un confesseur, groupes impudiques, tout est là. Jadis les pères de famille, les hommes du peuple, auraient fait un mauvais parti au préfet de police, qui tolère et qui encourage ces turpitudes ; aujourd’hui l’on aperçoit, dans les quartiers populeux, des familles entières, pères, jeunes fillettes, gamins, regardant et commentant longuement ces Priapées. Voilà où a roulé la France.

Ignotus, avec son don de voir et de rendre le spectacle de la rue, a tracé un saisissant tableau de ce Musée secret devenu public, de cette scatologie s’étalant en plein jour.


Devant chaque devanture d’imagier, il y a des groupes d’hommes, de femmes, de petites filles. Tout le monde rit — excepté peut-être les petites filles, qui regardent sérieuses et d’abord comme effarouchées. J’ai entendu et noté les réflexions de ce public.

« Tiens, regarde donc cet évêque ! » Il s’agit de la caricature de Mgr Freppel. « Regarde son calice, où il y a un roquet qui crache… » Le public se contentait de détailler tout haut la vision qui était devant lui, comme il le fait quand il assiste à un spectacle dans une baraque de foire, « Tiens !… un curé qui fait la quête à domicile. Il est reçu par une femme en chemise… Ce monsieur, avec des cornes, qui les regarde par un trou, c’est le mari de la bourgeoise… »