Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/534

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Custodes ipsos quis custodiet ? s’écrie l’honnête homme éperdu, envoyant les gardiens de la sécurité publique s’allier à d’anciens communards pour dépouiller le pauvre monde.

Au mois de février 1884. Provendier, officier de paix du neuvième arrondissement, tristement compromis dans l’effraction du domicile des Capucins, et déjà poursuivi pour avoir détourné les fonds destinés aux agents placés sous ses ordres, comparaît devant la cour d’assises de la Seine ; il est condamné à deux ans de prison pour faux commis de complicité avec un de ses amis, le sieur Gilson. Le sieur Gilson avait eu une part considérable dans le pillage de l’église Saint-Ambroise sous la Commune.

Un autre officier de paix, Goût, est arrêté au mois d’octobre 1884, et condamné à un an de prison pour avoir extorqué des sommes importantes aux directeurs des Cercles, en se servant du nom de Puybaraud, le chef de cabinet du préfet de police.

Cotton d’Englesqueville, qui avait montré tant d’acharnement dans l’expulsion des Dominicains, devient fou. Successivement procureur impérial à Ajaccio, juge à la cour de Pau et conseiller à la cour de Caen. il avait dû quitter la magistrature, et, après avoir exercé divers métiers, il était en dernier lieu courtier en chevaux : c’est là qu’on l’alla chercher pour en faire un commissaire de police. Poursuivi par le remords, il se croyait en butte aux attaques de malfaiteurs invisibles, et avait prétendu qu’un individu, resté inconnu, avait déposé une bombe dans son appartement ; quelques heures avant sa mort, il envoya à la préfecture une dépêche qui portait ces mots : « Mazas en débris ; Louise Michel et les Capucins ont fait sauter Paris. » Margarot, le maire de Nîmes, un des trente-trois