Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/564

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toujours, le Juif apparaître derrière le Franc-Maçon. Lisbonne, l’ancien député, se constitua le protecteur de Richard et plaida pour lui.

M. Lacointa, alors qu’il était directeur au ministère de la Justice, avait maintes fois obligé ce Juif ; mais l’autre connaissait trop bien la délicatesse des honnêtes gens, pour penser qu’on montrât les lettres qu’il avait écrites pour demander ou pour remercier : aussi ne se gêna-t-il pas pour insulter l’intègre magistrat, et l’accuser de s’être mêlé dans cette affaire avec une arrière-pensée politique.

Inutile de dire que Lisbonne trouve parfaitement légitime, le fait d’enlever un enfant à ses parents par prosélytisme antireligieux. En ceci le Juif se révèle une fois de plus dans tout son brutal cynisme, dans son absence absolue de principes. La liberté de conscience, le droit des pères de famille ne sont pour lui que des effets scéniques ; il est le premier à en rire quand il n’est plus en scène.

À propos du petit Mortara, les Juifs avaient agité toute l’Europe, dérangé toutes les chancelleries, fait couler des flots d’encre ; quand il s’agit du fils d’un plébéien français, le Juif Lisbonne déclare qu’il est permis de ravir un enfant à son père[1].

Le tribunal de Montpellier ordonna la comparution de Lenoir et de son fils ; mais on avait eu bien soin de refuser l’assistance judiciaire à cet homme sans ressources. Il put cependant, grâce à un nouveau secours, faire le voyage et s’entendre traiter comme un

  1. En 1859, les Juifs avaient mis tout Paris en mouvement et fait intervenir même l’Empereur, parce que deux jeunes détenus condamnés pour vol, David et Isaac Salomon, avaient été l’objet de tentatives de conversion.