Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/88

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Il est certain que les tribus ont conservé presque intacts les traits qui les distinguaient jadis, et dont plusieurs sont indiqués dans la Bible. Gambetta, avec son nez d’une courbe si prononcée, se rattachait à la tribu d’Éphraïm. Il en est de même de Reinach et de Porgès, ce qui explique leur sympathie mutuelle. Camondo, noir et velu, est de la tribu de Dan. Henry Aron, avec ses yeux striés de filaments rouges, se réclamait de la tribu de Zabulon. La Kaulla, blanche et fine, est de la tribu de Juda. Lockroy, avec sa petite tête chafouine, est d’Asser. Les innombrables Lévy, malgré des différences apparentes, appartiennent à la tribu de ce nom.

En dehors de ces nuances de tribus, encore mal définies, il faut distinguer dans le Juif deux types absolument distincts : le Juif du Midi et le Juif du Nord, le Juif portugais et le Juif allemand.

Les Juifs du rite portugais, on le sait, prétendent s’être installés en Espagne dès la plus haute antiquité ; ils rejettent avec horreur toute solidarité avec les déicides, ils prétendent même que les Juifs habitant Tolède ont écrit alors à leurs frères de Jérusalem pour les détourner de commettre un si grand crime.

Réchauffé par le soleil de l’Orient, le Juif du Midi est parfois beau physiquement ; il n’est pas rare de trouver en lui le type arabe conservé dans presque toute sa pureté. Quelques-uns font songer, avec leurs yeux de velours doux et caressants, mais toujours un peu faux, leur chevelure d’ébène, à quelque compagnon des rois Maures et même à quelque hidalgo castillan ; il faut, par exemple, qu’ils conservent leurs mains gantées : la

    dépravés ; le mal qu’ils font aux goym n’est que l’exercice de la guerre : tant pis pour vous si vous êtes trop vils pour défendre votre Dieu et trop bêtes pour protéger votre argent !