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introduction

à ce qu’ont apporté à ces entreprises des centaines de milliers de petits rentiers, d’ouvriers économes et vous aurez une faible idée de ce que le Juif, maître absolu de la finance, a pu extraire depuis soixante-dix ans de cette France laborieuse, qui recommence toujours un nouveau miel, quand on l’a dépouillée du précédent.

L’emprunt du Honduras, pour prendre un autre exemple que celui des Rothschild, est un de ces faits typiques que les Taine de l’avenir ne se lasseront pas d’étudier. Il ne s’agit pas ici d’une spéculation séduisante, au premier abord, et qui n’a pas réussi ; jamais situation ne fut plus nette. Le Honduras est un minuscule pays de 500,000 habitants, dont le tiers au plus appartient à la race blanche ; il ne possède aucune espèce de ressources, et quand ces gros emprunts furent émis, il était depuis cinquante ans hors d’état de payer un sou d’intérêt sur une dette qui s’élevait à 400,000 francs.

C’est dans de telles conditions que les Bischoffsheim, les Scheyer, les Dreyfus ont pu enlever à l’Épargne, en Angleterre et en France, une somme de 157 millions, cent cinquante-sept millions, sur laquelle le Honduras a toujours affirmé n’avoir absolument rien reçu.[1]

  1. « Le Honduras, dit la Gazette des Tribunaux du 6 mars 1880, prétend n’avoir rien reçu de tout cet argent et son gouvernement