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ix
introduction

Les hommes mêlés à cette entreprise n’ont jamais été l’objet d’aucune condamnation, ils ont continué à vivre au sein du luxe. Un d’eux était pour la gauche de nos Assemblées, dans la dernière Chambre, le représentant de l’austérité républicaine opposée à la corruption des Cours. C’est dans la villa qu’il possède sur les bords de la Méditerranée que Léon Say va avec sa famille passer ses vacances.

Ce qu’un homme comme Erlanger a pu, dans les mêmes conditions, prélever sur l’Épargne soit directement, soit par les Sociétés financières dont il a été l’instigateur, est inouï. J’ai eu l’idée de résumer cette vie financière en un tableau d’une rigoureuse exactitude, en réduisant les pertes aux proportions les plus modestes. C’est un document d’une importance philosophique considérable.


    fait aujourd’hui une enquête pour savoir ce que sont devenus les millions souscrits et dégager ainsi, s’il est possible, sa responsabilité devant les nations européennes en se réservant de poursuivre ceux qui seraient coupables. »
        « Vous savez, disait M. Sourigues à la Chambre, dans la séance du 1er février 1881, que dans l’émission des emprunts du Honduras, les lanceurs et concessionnaires de l’affaire se sont partagés entre eux et leurs auxiliaires, ou ont gaspillé 90 pour 100 de la somme demandée aux souscripteurs : 140 millions sur 157. »
       Il faut lire en entier ce discours de M. Sourigues. L’orateur fit preuve d’un véritable courage en continuant, malgré les interruptions incessantes des députés vendus, les cris : aux voix ! de l’Union républicaine, les lazzis du président. Le discours a été réuni en brochure sous ce titre : Vérités que chacun pense et que nul n’ose dire.