Page:Drumont - La France juive, tome premier, 3eme édition, 1886.djvu/128

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s’écrie un des leurs, saisi d’un transport d’admiration.

Par un phénomène que l’on a constaté cent fois au moyen âge et qui s’est affirmé de nouveau au moment du choléra, le Juif parait jouir vis-à-vis des épidémies d’immunités particulières. Il semble qu’il y ait en lui une sorte de peste permanente, qui le garantit de la peste ordinaire, il est son propre vaccin et, en quelque manière, un antidote vivant. Le fléau recule quand il le sent[1] !...

Le Juif, en effet, sent mauvais. Chez les plus huppés, il y a une odeur, fetor judaïca, un relent, dirait Zola, qui indique la race et qui les aide à se reconnaître entre eux. La femme la plus charmante, par les parfums mêmes dont elle se couvre, justifie le mot de Martial : qui bene olet male olet.

Le fait a été cent fois constaté, « Tout Juif pue, » a dit Victor Hugo qui s’est éteint entouré de Juifs.

En 1266, raconte le grand poète[2], une mémorable conférence

  1. Voir à ce sujet deux excellents articles de la Revue scientifique du 23 avril et du 14 mai 1881.
    Pendant l’épidémie de 1884, tandis qu’à Marseille il y avait 1,800 décès sur une population de 360,000 âmes, la population israélite, s’élevant à environ 4,000 individus, n’a fourni qu’un chiffre de 7 décès. Sur ces 7, il y avait 2 personnes malades depuis très longtemps, et une autre âgée de 99 ans.
    En Angleterre, on a constaté également cette singulière immunité. Le rapport de M. Billes, adressé au Parlement anglais au moment du choléra de 1853, contenait ceci : « j’ai toute raison d’affirmer que les juifs ont beaucoup moins souffert, proportionnellement parlant, que les autres classes de la population, ils n’ont guère présenté que treize cas pour vingt mille personnes, soit trois quarts pour mille, tandis que au milieu de septembre, le chiffre des décès s’élevait à douze mille huit cent trente-sept pour la Métropole, ce qui fait que sur mille, d’un quartier à l’autre la proportion varie de un à vingt-neuf pour mille.
  2. Littérature et philosophie mêlées.