Page:Drumont - La France juive, tome premier, 3eme édition, 1886.djvu/186

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« Il est ordonné de tuer le meilleur goym.

« La parole donnée au goy n’engage pas[1].

« Chaque jour dans leurs prières les Juifs doivent lancer trois fois des malédictions contre les ministres de l’Église, les rois et les ennemis d’Israël. »

Pour saint Louis, le goy avec lequel on devait se gêner si peu, c’était, après tout, ses sujets, ses barons, c’était lui même et le monarque était peut-être excusable de vouloir défendre tout ce qu’on attaquait si violemment.

Le saint roi cependant montra une mansuétude extraordinaire. Comme Jechiel, le rabbin de Paris, manifestait des craintes pour les siens, un des officiers du roi lui dit : « Jechiel, qui songe à faire du mal aux Juifs ? » Blanche de Castille elle-même manifesta l’intention de protéger les Juifs contre toute violence.

Le Talmud seul fut condamné, et tous les exemplaires qu’on en put saisir furent jetés aux flammes.

Les Juifs ne se découragèrent pas. Ils corrompirent à prix d’argent un mauvais prêtre, comme il y en a malheureusement dans tous les temps, qui se fit leur avocat.

Les noms ont leur destinée. En 1880, c’est un Clément qui fut l’exécuteur des ordres des Juifs en allant expulser de chez eux de saints religieux, en 1246, ce fut un Clément également, Eudes Clément, archevêque de Sens, qui se vendit aux ennemis de Jésus-Christ. Un an après, jour pour jour, après avoir signé ce marché, il fut saisi de cruelles douleurs d’entrailles auxquelles il succomba aussitôt.

  1. Excerpta Talmudica, Bibl. nat. ms. latin 16338. La Revue des Etudes juives a reconnu elle-même la justesse de ces citations.