Page:Drumont - La France juive, tome premier, 3eme édition, 1886.djvu/291

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qui ont probablement fait agir M. d’Arneth.

L’Autriche est depuis de longues années la proie des Juifs. L’aristocratie, charmante et généreuse, mais victime de ses vices, est absolument, sous le joug d’Israël, le véritable ambassadeur d’Autriche à Paris, on l’a vu par les lettres trouvées sur ce pauvre comte de Wimpfen, est le baron Hirsch. M. d’Arneth a voulu disculper Israël d’un des innombrables méfaits qu’on lui attribue en flétrissant un écrivain français. Il eût été digne de M. Vitu de déjouer cette ruse en se livrant à une étude plus approfondie de la question qui lui aurait démontré que M. d’Arneth accumule les invraisemblances à chaque ligne.

En déshonorant Marie-Antoinette, Israël, qui a la rancune tenace et qui poursuit ceux qui l’ont offensé jusque dans leur cinquième génération, se vengeait d’une souveraine qui l’avait persécuté avec une rigueur digne du Moyen Age.

Marie-Thérèse avait été l’implacable ennemie des Juifs, elle avait renouvelé contre eux toutes les prescriptions humiliantes d’autrefois, elle les avait forcés à porter une longue barbe et à coudre sur le bras droit de leur vêtement une petite pièce de drap jaune.

Le 22 décembre 1744, on publiait à Prague et dans tout le royaume de Bohème l’édit suivant :

Pour diverses raisons j’ai résolu de ne plus tolérer à l’avenir les Juifs dans mon royaume héréditaire de Bohème. Je veux donc que le dernier jour de janvier 1745 il n’y ait plus aucun Juif dans la ville de Prague, si on y en trouve encore on les fera chasser par les soldats,

Cependant, pour pouvoir arranger leurs affaires et disposer de leurs effets qu’ils ne pourraient pas emporter avant le dernier janvier, il leur est permis de demeurer encore un mois dans le reste du royaume,