Page:Drumont - La France juive, tome premier, 3eme édition, 1886.djvu/293

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sur Marie-Antoinette de ce que Marie-Thérèse leur avait fait endurer.

Jamais, depuis le Christ, Passion ne fut plus douloureuse que celle de la souveraine que le peuple, qui ne comprend rien aux horreurs qu’on l’excite à commettre, avait appris à haïr sous le nom de l’Autrichienne vulgarisé par des pamphlets sans nombre. Quand on relit les détails de cette lente agonie on se demande comment un être humain peut autant souffrir sans mourir, il y a là un raffinement dans l’ignoble, une ingéniosité dans la torture morale, une habileté dans l’art de déshonorer, de remuer le fer dans la plaie, de faire désespérer presque de Dieu qui porte bien la marque juive. C’est au Crucifié du Golgotha, je le répète, et je ne pense pas qu’on voie un sacrilège dans ma comparaison, c’est à la Victime sainte abreuvée de fiel, déchirée par les épines, accablée d’ignominies que l’on songe quand, sans oser plonger jusqu’au fond, on se penche sur les indicibles souffrances de cette malheureuse femme, souffrances particulières et spéciales que ni Louis XVI, ni Mme Elisabeth n’ont subies au même degré.

L’affaire du Collier est une des plus belles affaires que la Franc-maçonnerie juive ait jamais montées, c’est un chef-d’œuvre du genre, il y a tout là-dedans : la satisfaction d’une vengeance, le déshonneur de l’Église par le rôle que joue le cardinal de Rohan, et enfin le tripotage d’argent. Quelle unanimité aussi dans toute l’Europe pour faire du vacarme autour de cette escroquerie d’un caractère si banal en réalité ! Comme on voit que les Juifs conduisent l’intrigue à l’importance que prend tout à coup la chose ! Comme plus tard dans l’affaire Salmon (Victor Noir), tout se met en mouvement à un signal et les plus passionnée sont naturellement ceux qui ne sont pas dans le secret.