Page:Drumont - La France juive, tome premier, 3eme édition, 1886.djvu/318

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pathe ; vous y découvrirez, comme dans Robespierre, d’ailleurs, comme dans beaucoup d’acteurs de ces scènes tragiques, cette asymétrie dans les deux côtés du visage qui révèle un être déséquilibré.

La cire modelée presque immédiatement après le coup de couteau de l’héroïne, par Mme Tussaud, fort habile, on le sait, dans ce genre d’ouvrage, et qu’on en chargeait ordinairement, donne la même impression. Cette fois nous avons la main, une main aux doigts effilés, qui n’est point la poigne d’un meurtrier, d’un violent, d’un sanguin qui frappe lui-même, mais d’un scélérat tout théorique. La mort a dégagé soudain sur ce visage calmé la dominante, le fond du Juif, une grande tristesse, presque touchante.

Sans doute il y avait plus d’un Juif parmi ces organisateurs de sociétés des Jacobins qui tombaient on ne sait d’où pour dénoncer, proscrire, envoyer de braves gens à la guillotine. Je ne pense pas qu’alors on ait beaucoup songé à leur demander leurs papiers.

Quand le goût de ces études sur le mouvement juif en France, dont nous ne faisons guère dans cet ouvrage que tracer le plan général, se sera répandu, de patients chercheurs auront l’idée de fouiller les archives départementales à ce point de vue, de s’enquérir de l’époque à laquelle certains habitants sont arrivés dans le pays et, dans la plupart des cas, j’en suis convaincu, ils trouveront une origine sémitique aux familles chez lesquelles la haine du prêtre est héréditaire.

A Paris, le premier soin des Juifs, pour se montrer dignes de leur émancipation, fut de se précipiter sur les diamants de la Couronne ; ils jouèrent le principal rôle dans le vol du Garde-Meuble. J’ai raconté ailleurs ce pil-