Page:Drumont - La France juive, tome premier, 3eme édition, 1886.djvu/370

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Nul mieux que Toussenel n’a signalé la conquête de tous les États chrétiens par le Juif.

Le Juif, écrit-il, a frappé tous les États d’une nouvelle hypothèque et d’une hypothèque que ces États ne rembourseront jamais avec leurs revenus. L’Europe est inféodée à la domination d’Israël, cette domination universelle que tant de conquérants ont rêvée, les juifs l’ont entre leurs mains, le Dieu de judas a tenu parole aux Prophètes et donné la victoire aux fils des Macabées. Jérusalem a imposé le tribut à tous les États, le produit le plus clair du travail de tous les travailleurs passe dans la bourse des Juifs sous le nom d’intérêts de la dette nationale.

Si les Juifs allemands représentés par Rothschild avaient si vite réussi à accaparer la majeure partie de la fortune publique, il convient de reconnaître qu’ils avaient été puissamment aidés par les Juifs portugais.

L’école Saint-simonienne qui se recruta en grande partie parmi les Juifs, sans exclure cependant les chrétiens d’origine, fut certes une des plus intéressantes tentatives de l’esprit humain.

Le Saint-simonisme fut un essai du Juif pour sortir de sa prison, qui n’était plus qu’un ghetto moral, pour devenir ce qu’Henri Heine appelait un Juif libéré. Sans se rallier au christianisme, le Juif tournait la difficulté en fondant une religion nouvelle.

Sans doute, là encore, la jouissance matérielle, la satisfaction de la vie présente, l’amour du bien-être, le culte de l’argent étaient les éléments dominants, mais une velléité d’organisation sociale apparaissait néanmoins. On ouvrait aux gens de grandes visions sur l’avenir, sans aucune exclusion, je le répète, on conviait tous les fils de la famille humaine à des festins magnifiques, on faisait miroiter