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le juif dans l’histoire de france

Habile de ses mains, maître indiscuté dans ces travaux moitié artistiques et moitié industriels où Paris, supplanté maintenant là comme partout par l’étranger, triompha si longtemps sans conteste, l'ouvrier parisien, servi par un goût inné, qui lui tenait lieu de savoir, chômait rarement et vivait relativement heureux.

Par ses qualités, son entrain, sa gaieté, ce type était tout particulièrement un objet de haine pour le Juif allemand ; par son patriotisme qui venait de s’affirmer pendant le siège, il était un obstacle à l’envahissement des étrangers parmi nous ; par sa loyauté, son désintéressement, son amour de tout ce qui était droit et honnête il était un danger pour la future dictature politico-financière du Juif Gambetta. La Commune fut une excellente occasion d’en

    dant la Commune, par le curé de Saint-Thomas d’Aquin, l’abbé Ravailhe. Au moment de faire faire la première communion à ses enfants, le digne curé craint que les Fédérés, qui occupent la place et le musée d’artillerie, ne s’opposent à la sortie de la procession ; il va tranquillement trouver le chef de poste. — Comment donc, répond le brave insurgé, et il fait mettre ses hommes sous les armes et sonner le clairon, pendant que les enfants passent en chantant. Le lendemain le bataillon était changé, et M. l'abbé Ravailhe ajoute qu’il ne sait pas ce que l’officier fédéré est devenu. Il aura été tué (par derrière) par quelque ami de Simon Mayer et de Dacosta, ou dénoncé aux Versaillais par quelque Franc-Maçon, auquel l’opportunisme aura donné, plus tard, un poste de percepteur ou de sous-préfet. La place qu’il occupait à l’atelier doit être occupée aujourd’hui par un étranger.
        En 1848, au moment où l’on commençait les barricades pour les journées de Juin, et où le quartier Mouffetard était en pleine effervescence, on enterrait le curé de Saint-Médard et son clergé désira que, selon l’usage, le corps du défunt pût faire une dernière fois le tour de l’église qui avait été la sienne. L,e« ouvriers se prêtèrent de grand cœur à ce souhait, et enlevèrent devant le cercueil les pavés qu’ils remettaient dès que le cortège était passé.