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Page:Drumont - La France juive, tome premier, 3eme édition, 1886.djvu/452

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organisation sociale les Celtes livrés à eux-mêmes n’ont jamais pu dépasser le clan.

L’Irlande est morte des divisions de famille à famille, Pendant la guerre de Vendée, Charrette, Stofflet, le prince de Talmont passaient leur temps à se disputer et n’ont jamais pu combiner un mouvement général. Très capables d’accomplir quelque exploit exceptionnel, les Celtes sont hors d’état de poursuivre quelque dessein d’une façon suivie.

Mac-Mahon avait eu toutes les qualités de sa race sur le champ de bataille, il en eut tous les défauts au pouvoir. Il fut invraisemblablement grotesque comme Président, se laissa chasser d’une situation inexpugnable, ne parvint jamais à rien comprendre et finit par capituler honteusement devant quelques avocats qui tremblaient dans leur peau toutes les fois qu’il cherchait son mouchoir, en croyant qu’il allait saisir son épée. Il n’eut ni la souplesse, l’habileté politique d’un Grec comme Thiers, ni le sentiment du devoir, le respect de la parole, la ténacité à soutenir son droit qu’aurait eu un Germain. Thiers l’appelait « le soldat déloyal » et il justifia ce jugement en abandonnant tous ceux qui avaient cru à sa promesse formelle « d’aller jusqu’au bout. »

Avant lui Trochu, un autre Celte, avait agi exactement de même, n’essayant même pas de défendre la souveraine à laquelle il avait adressé des déclarations emphatiques, accumulant pendant des mois entiers mensonges sur mensonges comme un enfant qui est tout heureux de gagner une heure et s’évadant d’une responsabilité qu’il avait cherchée par vanité par un subterfuge digne d’un sauvage[1].

  1. Trochu, notez-le, s’arrange même pour ne pas mentir à l’Impératrice, quand elle lui demande si on peut compter sur lui, il ne