Page:Drumont - La France juive, tome premier, 3eme édition, 1886.djvu/473

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qui dort là-bas dans un coin de la Nièvre. Deux fois vaincu, le grand patriote n’a pas voulu que tout ce bruit militaire, sonneries de clairons, roulements de tambours, qui avait bercé sa vie héroïque retentît autour de son cercueil et c’est simplement qu’il s’en est allé attendre, dans un cimetière de village, la justice tardive de l’histoire.

Fourtou, lui, voulut couronner par un acte mémorable cette belle résistance du parti conservateur, avant de quitter le ministère, il nomma chevalier de la Légion d’honneur le Juif Albert Millaud, auteur de Madame l’Archiduc et autres opérettes grivoises. Ce fut son testament de Brutus et l’adieu aux affaires du représentant de l’ordre et de la religion.


Les Juifs étaient les vrais vainqueurs du 16 Mai et l’occasion se présenta bientôt pour eux de montrer qu’ils étaient les maîtres chez nous.

Pour la première fois, au congrès de Berlin, la France allait se retrouver en face de Europe, qui l’avait si tranquillement laissé mutiler en 1871.

Qui fut chargé de représenter cette revenante ? Un Anglais……

J’ai esquissé ailleurs le portrait de Waddington[1], ce cosmopolite qui rentre dans la catégorie de tous les naturalisés, de tous les Peregrini, de tous les circulatores que nous rencontrerons dans le cours de ce travail. Il a des parents partout, excepté en France, ses cousins sont nombreux en Allemagne, sa sœur a épousé un diplomate prus-

  1. Papiers inédits du duc de Saint-Simon, un volume, chez Quantin.