Page:Drumont - La France juive, tome premier, 3eme édition, 1886.djvu/517

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de janvier 1886, il laissa quinze millions et des propriétés partout, dans la Nièvre, en Seine-et-Marne, en Seine et Oise. Le Gaulois consacra à cet homme de bien un article où débordait l’admiration pour cet écumeur de Bourse qui avait passé sa vie à accumuler les deuils et les ruines autour de lui[1].

Quant à la Banque Franco-Egyptienne, c’est une de ces immenses machines juives qu’il faudrait démonter et analyser pièce à pièce, pour se rendre compte de la situation économique, non seulement de la France, mais du monde entier.

M. Taine, dans le dernier volume des Origines de la France contemporaine, qui doit contenir beaucoup de tableaux statistiques et financiers, compte, parait-il, s’occuper de ces questions, mais je doute qu’il s’en tire. Proudhon, l’auteur du Manuel du spéculateur à la Bourse, y aurait vu plus clair.

La Banque Franco-Égyptienne, qui a pour directeur un Juif avenant d’allures, Edgar May, et qui est presque exclusivement composée de Juifs, fait des affaires ordinaires, comme le Didot-Bottin, où Edmond About avait gagné une

  1. An même moment, la France perdait Lange, un autre Juif. « Personne, s’écria Arthur Meyer dans le Gaulois, avec un transport d’enthousiasme, personne ne savait placer les primes comme lui. » Il en aurait casé trente mille de la même valeur en une seule Bourse ! Aussi, les banquiers le recherchaient-ils. Beaucoup, et des plus grands, se servirent de son merveilleux tempérament. Il y a gagné la croix de la Légion d’honneur ! »
        Il n’y a pas cinquante personnes à Paris, maintenant, qui puissent comprendre combien cette phrase est précieuse comme date, qui puissent apprécier l’espèce d’inconscience presque naïve de ce Juif qui se pâme d’admiration devant un loup-cervier de la Bourse, que l’on décore parce qu’il a placé beaucoup de primes.