Page:Drumont - La France juive, tome premier, 3eme édition, 1886.djvu/539

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cahutes de couteliers, qui se pressent aux bords de la Darolle. Tout autour d’immenses rochers noirs, débris des révolutions volcaniques, se dressent et semblent toucher le ciel. Parfois, pendant l’été, on aperçoit tout en haut comme un tapis jaune qui se confond presque avec l’azur du firmamnent. C’est du blé qui pousse là.

Comment l’a-t-on semé, ce blé, sur ces blocs à arètes vives qui paraissent inaccessibles ? Comment va-t-on le moissonner ? C’est un mystère. Le cœur s’émeut cependant devant cet effort de l’homme, qui a su utiliser ce lambeau de terre pour essayer d’y récolter un peu de pain. L’œil va des ouvriers d’en bas qui, du matin au soir, fabriquent de petits couteaux qu’on leur paie un prix dérisoire, à ces paysans d’en haut qui risquent leur vie pour obtenir une gerbe de froment.

Ce sont ceux-là, et les mineurs qui végètent au fond des galeries sans air, et les pauvres laboureurs de certaines contrées qui se nourrissent de bouillie, qui, par l’impôt, versent tout cet argent dont profitent les Ferry et les Lévy-Crémieu, tandis que la gauche bat des mains, sans savoir au juste si c’est seize ou vingt-sept millions.


Le Juif nous coûte cher ! c’est la pensée qui, je crois, viendra à chacun après m’avoir lu.

Nous voici arrivés, en effet, à la fin de ce tableau, incomplet forcément mais exact, pensons-nous, dans ses lignes essentielles, qui montre le rôle du Juif en France.

Ceux qui nous ont suivi à travers tant d’années et tant d’événements ont déjà, sans nul doute, formulé la conclusion qui convient et qui se résume dans cet axiome « Quand le Juif monte, la France baisse ; quand le Juif baisse, la France monte. »