Page:Drumont - La France juive, tome premier, 3eme édition, 1886.djvu/75

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les Sémites en un mot, qui semblent incompréhensibles à un peuple en pleine décadence comme le nôtre, répondaient à de très justes préoccupations de légitime défense sociale. Ne voyons-nous pas, d’ailleurs, la seule nation qui soit encore solide, qui tienne encore debout, l’Allemagne reprendre la question exactement sous la même forme et, sans s’occuper en aucune façon du point de vue religieux, essayer de réagir contre l’invasion sémitique ?

C’est sur ce terrain que se plaçait la Compagnie de Jésus, car elle n’excluait nullement de son sein les infidèles convertis, d’origine aryenne. « Pour les Tartares et les autres Mahométans qui sont, soit en Pologne, soit dans d’autres pays, on laisse à N. R. P. Général de pouvoir dispenser dans les cas de degrés de parenté visés plus haut, car on ne peut alléguer contre eux la même raison »[1].

Le Jésuite, d’ailleurs, est tout l’opposé du Juif Ignace de Loyola, est un pur Aryen. Le héros du siège de Pampelune, le chevalier de la Sainte Vierge, est le dernier des paladins. Il y a du don Quichotte dans ce saint, d’allure très moderne cependant, qui sur le tard vint s’asseoir sur les bancs de l’Université de Paris, comme s’il personnifiait en lui le mouvement en train de s’accomplir dans le monde où la plume désormais allait jouer le rôle que l’épée jouait aux âges antérieurs.

Quoi qu’il en soit de cette erreur, qui prouve que Disraéli connaissait mieux les Juifs que les Jésuites, l’homme d’État anglais n’en est pas moins intéressant à consulter.

Dans Endymion, Disraéli revient encore sur cette diplo-

  1. Decreta VIe congregationis. Decretum XXVIII.