Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/14

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Si vous voulez bien fendre,
Le coin bien trempé,
Bien mis, bien frappé,
Le bois devra se fendre.

Si vous fendez un jeune ormeau,
Ménagez l’encoignure ;
Sagement, avec le ciseau,
Disposez l’ouverture ;
Petit à petit
On ouvre un réduit
A l’instrument docile ;
Si l’on brusque trop,
Souvent le galop
Blesse l’ormeau fragile.

En 1839 déjà, il se débat comme un beau diable, ou plutôt comme un vilain diable, pour faire abolir le serment more judaico.

On sait comment se produisit ce fait peu connu. Au mois de mai 1839, un procès était engagé entre une femme Wolff, demeurant à Lixheim, canton de Phalsbourg, et un habitant de Drulingen (Bas-Rhin), arrondissement de Saverne, à propos d’une créance que celui-ci contestait.

Les juges déférèrent à la femme Wolff le serment more judaico.

M. Isidore, alors rabbin de Phalsbourg, et depuis grand rabbin de France, fut invité, par acte sur papier timbré, à faire prêter le serment. Au jour indiqué par l’assignation, les plaideurs et les témoins arrivèrent devant le temple, et le trouvèrent fermé. M. Isidore déclara nettement qu’il refusait son concours.

— Ce n’est qu’en qualité de rabbin, dit-il, que je puis faire prêter ce serment dans le temple, devant le livre de la Loi,