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Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/15

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le sanctuaire ouvert. Aujourd’hui, ce serait un serment exceptionnel, je m’y refuse. Le serment more judaico porte atteinte à nos droits de citoyen français.

A l’heure actuelle, quand un religieux veut défendre ses droits de citoyen français, tous les journaux juifs l’accablent d’injures, le traitent de rebelle, le diffament sur tous les tons. Aucun catholique n’insulta alors M. Isidore.

Le tribunal de Saverne, devant lequel le débat fut porté, se déclara incompétent et, l’influence des Rothschild déjà tout puissants aidant, le conseil d’État donna raison à M. Isidore, à la suite d’une très habile plaidoirie de Crémieux[1]. On sait qu’après avoir commencé à demander à prêter le serment comme tout le monde, les Juifs Lisbonne, Moise, Camille Dreyfus ont entrepris une campagne pour empêcher les Français de prêter le serment, comme ils en avaient l’habitude.

Crémieux agit de même pour l’enseignement. Les Juifs avaient une préférence qui se comprend pour les écoles où l’on enseignait la thora aux enfants, le Christ, qui sanctifiait nos classes, leur causait un sentiment d’horreur. Crémieux insista quand même pour qu’on envoyât les jeunes Israélites aux écoles publiques : « Mes amis, dit-il, dans une séance de l’Alliance israélite, ayez dans votre maison le petit morceau de bois consacré avec le nom de Dieu (une mezuza), faites le baiser à vos enfants, le matin à leur lever, le soir quand ils iront prendre le repas de la maison, mais envoyez-les dans les écoles laïques. »

  1. Le serment more judaico a été rétabli en Alsace-Lorraine depuis l’annexion. On le fait prêter aux recrues israélites sur le sepher déroulé, en présence de rabbin.