Aller au contenu

Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/152

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

perts et la plupart des experts étant juifs, on s’est entendu autour de l’hôtel Drouot pour créer des prix absolument fictifs. Tous les brocanteurs de l’univers ont versé leurs emplettes douteuses sur Paris ; la contrefaçon, l’imitation ont pris des proportions inouïes. Beaucoup de gens du monde, qui croient posséder une galerie d’une valeur réelle, n’ont chez eux que de faux bibelots, des toiles pastichées, des plats en cuivre repoussé que j’ai vu moi-même fabriquer dans des maisons que je pourrai désigner.

On n’ose détromper ces illusionnaires. Il y a, en effet, quelque chose de touchant dans le spectacle de ce pauvre Aryen qui s’est laissé chasser de ses châteaux, dépouiller de tout ce qu’il possédait et qui époussette, avec une joie enfantine, quelque armure apocryphe, quelque bahut truqué que le Juif a été assez adroit pour lui vendre au poids de l’or. Quand un krack se produira là encore, quand la cours de convention soutenus par des syndicats de marchands s’effondreront, une effroyable débâcle aura lieu, on ne trouvera pas dix mille francs de collections qui auront coûté cinq ou six cent mille francs[1].

Lisez le Truquage, de M. Paul Eudel, qui devrait être dans toutes les familles pour les préserver de la ruine. Depuis les objets préhistoriques jusqu’aux Diaz et aux Charles Jacques, tout sert de prétexte à une odieuse contrefaçon. On fabrique de faux silex, de fausses statuettes de Tanagra, de fausses figurines de Sèvres et de Saxe, de fausses médailles, de faux autographes, de faux bronzes.

  1. Au mois d’octobre 1884, on annonce la mise en vente, à Paris, d’une magnifique collection de tableaux appartenant a un Américain. Les caisses arrivent, on les ouvre et on s’aperçoit avec stupéfaction que tous les tableaux sont faux et qu’aucune signature n’est authentique.