Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/156

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et elle eût réussi sans l’intervention d’un grand archéologue français, M. Clermont Ganneau, qui dessilla les yeux des Anglais et démontra la fraude. De désespoir, Saphira vint se suicider à Rotterdam au mois de mars 1884 et, au mois de septembre 1885, le fameux exemplaire du Deutéronome fut vendu cent francs à Londres.

Les courses sont plus ruineuses encore pour les hommes que l’amour des faux bibelots. Le bookmaker, qu’un homme d’esprit a appelé un pickpocket arrivé, est d’ordinaire un Juif anglais. Le propriétaire d’une des principales écuries de courses est un Israélite, mêlé à l’affaire du Honduras et condamné au mois de mai 1856 à deux ans de prison pour abus de confiance. Chacun connaît cette histoire. On a publié une lettre du duc Decazes du mois de juin 1875, qui prouve le fait jusqu’à l’évidence. On tolère néanmoins cet intrus parce qu’il est Juif et le Clairon l’appelait de temps en temps notre sympathique propriétaire éleveur X. Nos élégantes continuent à porter, quand le cheval a été vainqueur, les couleurs d’un escroc, comme leurs aïeules portaient, dans les tournois, les couleurs de quelque preux chevalier qui s’était signalé par sa vaillance.

On devine ce qui se passe de tripotages, de manœuvres déloyales, d’infamies dans ce monde de turf. C’est l’Aryen toujours, le gentilhomme, l’honnête homme qui est victime ; parfois on ne se contente point de le ruiner, on le déshonore. On achète son jockey et on le mêle à quelque vilaine affaire d’où le nom sort toujours un peu endommagé ; il est disqualifié, comme on dit.

Des forêts de Bondy, des tripots équestres, des entreprises de vol à la course, voilà comment s’expriment tous les