Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/167

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

S’il eût réfléchi davantage notre confrère aurait vite compris qu’un tel résultat était au contraire inévitable. Continuer une vie d’oisiveté et de désordre, quand la Patrie est près de périr, révèle une âme naturellement basse et qui doit, dès que les ressources manqueront pour satisfaire les passions, se laisser aller aux expédients les plus blâmables. Si l’homme, qui jouait au quinze avec des cartes marquées à la gomme, avait été en oraison ou occupé à chercher le moyen de sauver son pays, ce malheur ne lui serait pas arrivé.

Ce qui est triste c’est la honte qui rejaillit sur l’aristocratie par la faute de quelques désœuvrés. Faire son Petit cercle, passer rue Royale est maintenant l’expression adoptée par les ouvriers pour la tricherie au jeu.

Il est impossible que les Cercles ne soient pas déshonorés avec la manie qu’ont les gens du monde d’accueillir à bras ouverts tous les Juifs de l’univers. Un homme, que tout le monde a connu à Paris marchand de pastilles de sérail dans un passage, un cabaretier de la Petite Russie, un ancien laquais prussien ont-il gagné quelque argent à la Bourse, les voilà reçus partout. Quand un scandale éclate on n’ose même pas s’adresser à ceux-là, leur demander des éclaircissements sur leur famille, sur la façon dont ils se sont enrichis, sur ce qu’il y a au fond du train qu’ils affichent, on tombe unanimement sur un malheureux garçon de jeu uniquement parce qu’il est Français. C’est absolument honteux.


Le club et les courses se chargent des hommes ; la toilette ruine les femmes. Les couturiers et les couturières sont presque tous d’origine juive ; c’est un Juif, Dreyfus, qui est président