Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/171

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renoncer à sa famille, à sa Patrie, à son Dieu que de porter une toilette qui ne fût pas d’une des faiseuses que les journaux juifs ont mises à la mode.

Un journal a donné ce qu’il appelle le budget d’une honnête femme à notre époque et ce docnment, établi sur des bases très modérées, peut être regardé comme assez exact.

Il va sans dire, écrit-il, que je prends la femme, chez elle, ayant trousseau complet, dentelles, bijoux, garde-robe, entourée enfin de tout ce qu’il faut et souvent de plus qu’il ne faut. Dans ce budget, il n’est donc question que de l’entretien, pour ainsi dire, de ce capital de tranfreluches et de fanfioles.

Il se décompose ainsi :

Couturière Fr. 12.000
Modiste 3.000
Lingère 4.000
Cordonnier 1.500
Ganterie, bas, rubans, nœuds, cravates, filets, bibelots, crêpe-line 6.000
Dentelles d’usage 3.000
Parfumerie, couleur, fleurs 4.500
Ombrelles, parapluies 500
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_________Total 34.500

Il convient d’ajouter à ces 34.500 francs le blanchissage, qui peut être évalué a 600 francs par mois, le teinturier, pour la lingerie de soie, bas, etc., à 300 francs, et le nettoyage et le raccommodage à 200 francs. Ce qui fait 13.200 francs par an.

Total 47.700 francs.

Devant ces prodigalités n’est-on point tenté de dire avec le grand orateur catholique : « Quoi, misérable, ne sens-tu pas que la cruauté de ton luxe arrache l’âme a cent orphelins auxquels la Providence dîvine avait assigné la vie sur ce fonds ? »

Quel bien ces femmes pourraient faire si elles s’entendaient pour ne dépenser par an que la moitié de l’argent qu’elles