Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/172

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gaspillent en superfluités vaines qui durent à peine un jour ; qui, défraîchies, frippées sont abandonnées le lendemain à la camériste[1] ! Elles n’y songent pas une minute ; l’idée de privation, de sacrifice personnel ne leur vient même pas. Aucune d’elles n’a, à ce point de vue, la moitié de la valeur morale de Louise Michel. La pauvre et généreuse égarée se promenait pieds nus sur le pont du navire qui la transportait à la Nouvelle-Calédonie, elle avait donné ses bas à une vieille femme ! Sur l’argent que lui avaient rapporté des conférences en Belgique, où on lui avait jeté des bancs à la tête, elle remit un tiers aux familles de détenus politiques, un tiers à sa mère et garda le reste pour elle.

Le Christ apparaîtrait, le front tout sanglant, aux femmes que vous voyez agenouillées le dimanche à la Madeleine ou à Sainte-Clotilde et leur demanderait de renoncer pour lui à un costume Watteau, à une loge à l’Opéra, à quelque coûteuse fantaisie, que sur cent une seule peut-être répondrait : « J’y consens. »

Chez les femmes en vue aucune apparence de ces bons mouvements de l’âme qui réparaient autrefois bien des faiblesses. Aucune n’a l’idée d’interroger ces mannequins vivants obligés de revêtir quelques minutes, pour les quit-

  1. Même dans ces babioles, se révèle le caractère infécond et destructeur de la civilisation juive qui pompe sans cesse le bon argent pour le changer en chiffons, en chiffons de papier quand il s’agit d’affaires financières, en chiffons de soie quand il s’agit de toilette. Dans les objets, en apparence les plus futiles, la civilisation ancienne était conservatrice, elle créait des choses de durée. Les robes de grandes dames de la Cour de Louis XIV, les belles robes lamées d’argent des mariées bressanes ont aujourd’hui, quand par hasard on en découvre, le prix qu’elles avaient autrefois. Une robe de couturier célèbre va au Temple presque de suite, passe du dos d’une femme du monde sur le dos d’une fille et n’existe plut au bout d’un an.