Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/183

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fonds, le prêteur réel des usuriers qui obligent les gens du monde. Il sait, à une minute près, la durée du souffle de toutes ces pauvres petites grenouilles qui s’efforcent de se grossir pour égaler les grosses fortunes israélites. Quand l’haleine commence à manquer, il arrive et il est le bien venu.

Ce qui est plus inquiétant que tout le reste, peut-être, c’est cet abaissement de la femme française. Aux époques de décadence, on l’a constaté, la femme monte tandis que l’homme descend ; cette fois il ne s’est rien produit de pareil. On aurait pu espérer qu’après la guerre il se serait formé un groupe de Françaises, exerçant une influence active comme femmes, comme sœurs, comme amies, s’efforçant d’inspirer à tous des idées patriotiques, se servant de leur beauté, de leur sourire, de leur charme pour relever les cœurs, pour éveiller le désir de nobles actions. Quelle magnifique mission dans un pays où la femme a toujours joué un si grand rôle ! La duchesse de Chevreuse semble avoir eu un instant cette généreuse ambition, elle a essayé de réunir toutes les femmes dans le culte de Jeanne d’Arc, de faire, de la pure héroïne, le symbole du relèvement national ; c’est pour cela que les journaux francs-maçons et juifs se sont acharnés après elle, mais sa voix, d’ailleurs, est restée sans écho.

« Courtisane ou ménagère, disait Proudhon, pour la femme il n’y a pas de milieu. « Sœur de Charité ou cocodette, tel est, dans les classes supérieures, le dilemme de la femme française actuelle. Beaucoup, riches, belles, ayant tout pour être heureuses, quittent tout pour se donner au divin Epoux, pour se consacrer à une vie de dévouement et de sacrifice ; mais, sauf quelques exceptions, on n’aperçoit, parmi celles qui demeurent dans le monde, aucune image