Aller au contenu

Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/222

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

littéraire à ce Juif arrivé : Albert Wolff, histoire d’un hroniqueur parisien, par Gustave Toudouze.

Comme beaucoup de ses congénères de la presse, Wolff vit le jour à Cologne et ce n’est qu’en 1857 que ce uhlan du journalisme daigna venir manger notre pain en préparant notre invasion. Kugelmann le fit entrer au Figaro, il y brilla rapidement. Ce qu’on appelle « l’esprit parisien, » je l’ai expliqué déjà, est une chose artificiellement créée par les Juifs et il est naturel que ceux qui forgent cet argot soient ceux qui le parlent le mieux.

En ce temps-là Wolff n’était pas cher. Pour cinq louis prètés, il vous accablait de mille compliments il est vrai que lorsqu’il s’agissait de rendre il vous couvrait d’invectives.

Un pauvre homme nommé Guinon, qui manquait de philosophie devant les injures, porta son cas devant les tribunaux. Gambetta, qui plaidait pour son coreligionnaire, attesta les dieux tout-puissants que jamais on n’avait compris si bien que Wolff la dignité de la presse.

Les juges qui, en ces jours arriérés, avaient encore des préjugés, ne furent pas de cet avis et le vendredi 29 décembre 1865, le tribunal de police correctionnelle rendit cet arrêt qui est un des beaux fleurons de cette existence que Wolff appelle volontiers : « toute une vie d’honneur et de probité. »

Attendu que le journal le Figaro a publié, dans son numéro du jeudi 22 novembre dernier, un article ayant pour titre : à travers Paris, commençant par ces mots : « Le monde des lettres » finissant par ceux-ci : « m’a remis trente-cinq fauteuils d’orchestre, » signé Albert Wolff ;

Attendu que les six premiers paragraphes de l’article en question renferment les expressions les plus injurieuses et les imputations les plus diffamatoires contre le plaignant ; qu’il y est traité notamment de drôle, de misérable, d’homme d’affaires véreuses,