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Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/236

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sauveteur, un serviteur dévoué des déshérités se serait présenté aux élections contre Edmond Adam, que les ouvriers n’en auraient pas voulu. Le peuple est toujours dupe du Juif démocrate qui le trompe par de belles paroles et qui s’enrichit à ses dépens ; il l’aime, c’est sa folie, la France en meurt, c’est notre malheur.

Adam entré dans le scheol, sa veuve, qui avait mis une espèce d’auréole autour de cette nullité futée seulement pour ses intérêts, songea à s’auréoler elle-même. Robert de Bonnières nous l’a montrée faisant des incantations à Gambetta et lui annonçant que tous les trèfles étaient sortis, ce qui est, comme on sait, signe d’argent. C’est par là qu’elle prit tous ces athées, superstitieux au fond comme des Cafres ; elle fut comme une sorte de Cailhava plus jeune et se posa dans le parti en disant la bonne aventure à des gens qui n’avaient pas de destinée.

Elle était vraiment belle alors, elle avait une manière de salon, ce qui ravissait tous ces bohèmes qui n’avaient jamais été qu’à l’estaminet. Elle apparaissait à toute cette Juiverie triomphante, avec des airs de reine de Saba. Si elle n’avait pas, comme la charmeresse de Flaubert « une robe de brocard divisée régulièrement par des falbalas de perles, de jais et de saphirs, rehaussée d’applications de couleur qui représentaient les douze signes du Zodiaque, » elle portait fort bien la toilette. Un moment, elle espéra épouser Salomon alors dans toute sa gloire ; mais Gambelta ne témoigna qu’un médiocre empressement et elle ne voulut pas, et elle eut raison, de ce gros Jéroboam de Spuller.

Cet heureux temps semble passé. Quand l’opportunisme fut en baisse, Mme Adam essaya en vain d’aller donner des représentations à l’étranger. Ce puffisme parisien, ces allures garçonnières ne sont pas des objets d’ex-