Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/248

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par des directeurs comme Carvalho, Koning, Simon, Mayer, Maurice Bernhardt, Samuel, soit par des commanditaire ; et des associés comme Godchau, longtemps chef de claque, ainsi que feu David Cerf, de l’Opéra ; soit par des secrétaires comme les Mendel, les Derenbourg, les Emile Abraham. Les auteurs à succès, les Halévy, les Millaud, les Hector Crémieux, les Decourcelles, les Dreyfus, les, Blum, les Wolff, sont Juifs comme l’était Mortier, un Hollandais qui s’appelait Mortjer, et qui fut le créateur de la Soirée parisienne.

Juifs également les entrepreneurs de concerts, de tournées artistiques, les impressarii célèbres, les Colonne, les Maurice Strakosch, les Bernard Ulmann, les Mayer de Londres, le Schurmann, cornac de Mme Judic en Espagne[1]. C’était un Juif encore que ce curieux personnage qui, sans étre rien en apparence, faisait la loi dans le monde des théâtres, Chéri, de son vrai nom Joseph Abraham.

Le peu regrettable Vaucorbeil, dont la femme était juive, et qui avait pour beau-frère un Juif, M. David, s’associa à notre pastoral Myrtil Hecht et peupla l’Académie de musique d’employés juifs. Le chef des chœurs s’appelle Cohen, le chef du chant Hector Salomon, le régisseur général est un Mayer — encore un !

Grâce aux radicaux de la Chambre, nos malheureux paysans se saignent aux quatre veines pour qu’une bande

  1. Ce Schurmann ne fut pas heureux dans son expédition et ses doléances ont retenti dans tous les journaux. Les alcades qui, malgré l’invasion juive dans les grandes villes, out encore du vrai sang d’Espagnol dans les veines, le mirent prestement en prison, rien que sur sa mine, et il fallut que l’ambassadeur de France intervînt pour le délivrer, ce à quoi, vous le supposez bien, il s’employa avec un zèle sans égal.