Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/249

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de Juifs ait chaque année huit cent mille francs à se distribuer. A Vienne, à Berlin, à la Pergola de Florence, à la Scala de Milan, on monte quinze à vingt opéras chaque année, on en monte un à peine à l’Académie de musique, on se partage la subvention en famille, ou plutôt en tribu, et nos républicains trouvent cela excellent.

Il s’est produit là, d’ailleurs, ce qui se produit partout où les Juifs apparaissent ; ils sèment le désordre et la ruine sur leur passage. L’Opéra qui, depuis l’abbé Perrin (1671) et Lulli, avait toujours été à peu près, a cessé brusquement de marcher dès que les Juifs s’en sont mêlés. Il a été même question de louer la salle trois fois par semaine à un impressario italien. On n’entend plus que lamentations ; il y a un chat dans la gorge des coryphées, un crapaud dans les ophicléides et un cheveu dans les trombones. On a découvert un déficit de quatre cent mille francs dans la caisse des retraites, et des choristes de soixante-dix ans continuent à représenter des Sylphides, uniquement parce qu’on est hors d’état de régler leur pension.

La plupart des artistes en vue sont d’origine juive ; dans le cas contraire, ne trouvant que de l’hostilité dans la presse, ils ne seraient arrivés à rien et ils auraient été réduits à courir la province. Les cantatrices célèbres de notre temps ont été célèbres surtout parce qu’elles sortaient de la famille de Jacob. La Stolz, la Patti, la Sass, Fidès Devriès, Rosine Bloch, Heilbronn, Mlle Isaac étaient juives. Judic, du nom de son mari, Mme Israël, Reichemberg, Mlle Milly Meyer appartiennent aussi au monde juif. On n’entend parler que de Salomon et de Melchisédec comme chanteurs. Worms est le fils d’un boucher de la rue Vieille-du-Temple, qui vendait de la viande kasher. Van Zamdt est-elle juive ? En tout cas, elle n’a pas été bap-